Sommaire et edito - 2006

Isabelle Bougault

Bulletin 193

2006-03-15


193 : « A.G. de Dijon » - 1er trimestre 2006
EDITORIAL

 

Bonjour à tous,

 

Avant tout, je tiens à renouveler mes remerciements à l’équipe de Dijon pour la qualité d’organisation et d’accueil de notre dernière assemblée générale. Après un début d’année toujours éprouvant, il est bon de se sentir bien afin d’aborder des questions liées à la vie de l’association.

 

Durant cette assemblée générale, nous avons pu aborder plusieurs sujets qui me semblent être important aujourd’hui. L’organisation du prochain congrès à Aix-en-Provence est bien engagée et les discussions que nous avons eu ont débouchées sur des propositions qui permettront aux organisateurs d’avancer et nous proposer un congrès qui s’annonce passionnant. Nous avons pu recentrer sa thématique autour de la question des objectifs de notre discipline.

 

Cette question est tout à fait centrale et ce congrès pourra nous aider à clarifier nos positions face à ceux qui souhaitent fragiliser notre enseignement d’une manière ou d’une autre, et pour la prochaine refonte de nos déjà anciens « nouveaux programmes ». Comme toujours, nous saurons faire des propositions lorsque ce chantier se mettra en route.

 

Le problème des objectifs de notre discipline n’a jamais été aussi ardente. En effet, suite aux nombreuses remises en causes que nous venons de traverser, il a fallu sans cesse, justifier ce qui était, dans nos enseignements, du domaines des apprentissages transversaux et donc disciplinaires. Un retour en arrière, dans les anciens programmes nous montre combien le chemin est difficile et surtout lié à une conception de l’enseignement des arts. D’une vision historiciste à une autre plus « solfégique », nous avons cherché un nouveau chemin qui a donné naissance aux derniers textes réglementaires. Ceux-ci mettent en avant les pratiques en avançant quelques grands champs d’investigations. Peut être, faudra t’il que les futurs programmes explicitent des objectifs ancré dans les éléments du langage en utilisant tous les outils possibles afin que les élèves puissent réellement s’approprier ces éléments. En écoutant, en chantant, en jouant, en inventant, en manipulant l’informatique, nous permettrons aux élèves d’affiner leur perception des univers sonores qu’ils fréquentes au quotidien tout en poursuivant notre volonté d’ouvrir chaque jour un plus leur culture. Je reste très attaché à cette question de l’apprentissage et de cette nécessité pour nous enseignant de multiplier les expériences afin que les élèves apprennent. Une collègue de l’I.U.F.M. de Lyon, spécialiste de l’enseignement en maternelle, utilise une formule qui me paraît adaptée à ce propos : « répéter sans répéter ». En variant les approches, on peut aller au fond des choses et faire percevoir l’imperceptible et par là même aider les élèves à modifier leurs représentations sur l’objet musical et surtout sur eux-mêmes (en ces temps d’extrême tension ça n’est pas négligeable).

 

Ce travail de réflexion est déjà en route et je vous invite à apporter votre pierre à l’édifice en écrivant vos réflexions et en les confiant au comité de lecture du bulletin qui en fera bon usage !

 

Pour terminer, je souhaite remercier très chaleureusement notre nouvelle directrice de la publication qui a, l’an passé, relevé le défi de remettre en route les journaux. Nous avons officialisé son poste lors du dernier conseil d’administration et ça n’est que justice. Bravo Dominique pour le travail déjà accompli et pour la suite des évènements.

 

Bon courage à tous et à l’année prochaine !

 

Fernando SEGUI 

Président




Education Musicale :

Musique et arts, une affaire de coeur (Catherine Gagnard-Horry)
Petite histoire d'un album (Mireille Léon)
Création d'une comédie musicale par les élèves (Roland Petit)
Supports pour aborder de nouveaux champs artistiques (Dominique Terry)

Vie de l'association :

AG de Dijon : rapport moral, rapport financier
AG de Dijon : intervention del'inspecteur général
CA de Dijon : compte-rendu
Informations diverses
Liste des IA-IPR
Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques

 

Bulletin 194

2006-06-15


194 : « Un nouvel IG » - 2ème trimestre 2006
EDITORIAL

 

Bonjour à tous,

 

Peut-être ne vous aura-t-il pas échappé que le ministère a nommé un nouvel inspecteur général en la personne de M. Jacques TADDÉI (Cf. décret du 26 janvier 2006). Souhaitons que ce musicien, membre de l’académie des beaux arts, saura défendre et placer l’éducation musicale à la place qui doit être la sienne dans le cadre de la formation artistique pour tous.

 

Depuis le dernier bulletin, nous avons eu l’occasion d’interroger Monsieur le Ministre sans toutefois obtenir de réponse à ce jour. Pourtant beaucoup de sujets d’inquiétudes demeurent. Encore une fois nous ne pouvons que déplorer l’importante baisse du nombre de postes aux concours alors que les besoins humains se font toujours sentir. En effet, depuis de nombreuses années, nous soulignons le caractère précaire des chorales alors même que le ministère souhaite les voir se développer. Pour autant les moyens horaires ne sont pas au rendez vous et la rentrée prochaine ne s’annonce pas sous de bons auspices. Tout ceci confirme une baisse de moyens pour une institution sensée remplacer un grand nombre de départs à la retraite. On ne pourra pas, indéfiniment, promouvoir des pratiques collectives, jouant un rôle social, apportant une cohésion dans des établissements scolaires difficiles et ne pas permettre leur bonne mise en place. Cette situation génère beaucoup d’inquiétudes chez des enseignants qui craignent de ne plus pouvoir assurer une pratique qu’ils ont défendue bien avant les derniers discours. Cette situation marque, une fois encore, un désengagement qui ne porte pas son nom.

 

Pour autant, le calendrier électoral aidant, les effets d’annonces et propos sont nombreux. Beaucoup de candidats potentiels n’oublient pas de mentionner que la culture, les arts doivent occuper une place importante dans l’enseignement. Les solutions apportée elles sont très diverses : d’une situation semblable à celle que nous connaissons aujourd’hui, à celle qui consisterait à rassembler les médias, l’éducation et la culture dans une seule et même maison, toutes les déclinaisons sont possibles ! Le rapprochement entre l’Éducation Nationale et la Culture est souvent proposée et ce à différents niveaux de la formation sans d’ailleurs que les problèmes en aval soient véritablement perçus. Il nous semble important de bien redire combien notre formation est spécifique et que si nous sommes musiciens, nous sommes avant tout enseignants. Cette posture n’allant pas de soi, la formation dispensée par les I.U.F.M. reste incontournable afin de former des professeurs conscients de leurs missions et surtout autonomes, capables d’investir et comprendre au mieux les directives ministérielles. 

 

Il nous appartient donc d’être vigilant afin de faire valoir nos droits et défendre la place qui doit être la sienne à notre discipline : matière obligatoire, évaluée, à part entière ayant des objectifs d’apprentissages spécifiques et transversaux. Ca va toujours mieux en le disant !

 

Fernando SEGUI 

Président




Education Musicale :

Générique de début de cours (Alain Swietlik)
Direction d'oeuvres (Jacques Lochet)
IDD musique et langage (Ghislaine Milliard)
La musicalité de la langue anglaise (Etienne Gégout)

Vie de l'association :

Congrès d'Aix : programme, intervenants
Informations diverses
Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques

 

Bulletin 195

2006-09-15


SPÉCIAL 60 ANS

195 : « L’APEMU a 60 ans ! Editorial DES présidents » - 3ème trimestre 2006

EDITORIAL

 

Ad honores

 

APEMU... un combat mené 

- pour maintenir la place obligatoire de notre discipline (toujours remise en question) 

- pour obtenir l’alignement de nos services sur ceux des autres enseignants (récemment acquis) 

- pour que le nombre de postes à pourvoir soit suffisant (seule l’Inspection générale a doublé son nombre...) 

APEMU : combat, mais aussi beaucoup d’amitié, de réconfort, de conseils. Il faut y croire !

 

Mary-Chantal DABET 

Présidente de 1986 à 1994

 

 

Education musicale… une conviction citoyenne. Celle que l’immatérialité de la musique exprime plus facilement que d’autres langages l’identité de chacun, lui permet de se révéler, de se construire et de communiquer. Celle que la musique, faite pour être partagée, construit du lien social dans un monde qui en manque de plus en plus. Celle que la culture, puisant ses racines dans les profondeurs des histoires humaines, éclaire le présent et conduit l’avenir. Celle enfin que l’Ecole est plus que jamais le seul lieu susceptible de garantir avec équité cette éducation à la culture, à l’art et à la musique.

 

Professeur, président, inspecteur… Depuis 22 ans au service de cette ambition éducative, à celle de l’Ecole et de l’éducation musicale ; aujourd’hui à une place particulière certes mais qui ne s’entend qu’en résonance avec celles qu’occupent les milliers d’acteurs quotidiens de l’éducation musicale dans l’Éducation nationale.

 

Vincent MAESTRACCI 

Président de 1994 à 1998

 

 

L’Association des Professeurs d’Éducation MUsicale. 

Certes, association d’une partie seulement des quelque 6500 enseignants. Mais quand même !

 

Active, toujours présente pour nous représenter auprès des différents niveaux de décision politiques (académique, national, formation initiale, continue) : responsable

 

Représentative des courants de débats qui traversent les préoccupations de la majorité mais également de nos partenaires : pluraliste et clairvoyante..

 

Créative pour réfléchir aux enjeux et finalités d’une éducation musicale : musicienne, pédagogue, didacticienne.

 

Communicante pour faire connaître nos désirs nos réflexions, en terme d’éducation à l’une des formes symboliques les plus anciennes inventée par l’homme, pour les adultes de demain : éditorialiste, présente sur le net

 

Organisatrice de rencontres depuis 1946, aux niveaux national (congrès) et académique (stages, réunions) entre collègues motivés pour venir le mercredi après midi, le samedi matin, tout un week end : reconnue, entendue, légitimée

 

Agée ? Ni dans la tête ni dans le corps de ses membres sans cesse renouvelés : sereine, sage parce qu’elle sait passer le relais, en tenant compte de son histoire.

 

Odile TRIPIER-MONDANCINER

Présidente de 1998 à 2001

 

 

 

Voilà donc 60 ans que notre association se bat et milite pour que notre discipline ait sa place dans le système éducatif. L’actualité récente nous montre bien combien nous devons rester vigilants afin que le travail des anciens continue à porter ses fruits. 

Entêtés ? non, obstinés peut être, convaincus certainement ! Vous constaterez sans doute que les mots d’ordre d’hier sont parfois d’une étrange actualité, ça n’est nullement le fait d’une histoire qui se répéterait mais bien une question de vision de l’enseignement artistique à défendre. Quelle formation pour nos élèves, pour quelles fins ? Ce débat qui est au cœur ne nos préoccupations est mené depuis longtemps. Les réponses successives nous pousse toujours à clarifier nos vues afin de pouvoir amender, critiquer et proposer. La thématique du futur congrès, comme tous ceux passés nous permettront d’apporter notre pierre à l’édifice.

Aussi, il est important que nous maintenions le dialogue avec notre hiérarchie et que nous poursuivions notre mission d’information de nos collègues. C’est en nous montrant unis que nous parviendrons à faire évoluer nos statuts ainsi que notre image. 

Longue vie donc à l’A.P.E.Mu. afin de poursuivre ses missions de propositions, communications, veilles et défense de l’éducation musicale pour tous.

 

Fernando SEGUI 

Président de 2002 à 2006





Education Musicale :

60 ans de l'Apemu : documents et articles d'archives
Et maintenant ? (Pascal Terrien)


Vie de l'association :

Congrès d'Aix : programme
Informations diverses
Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques

 

 

Bulletin 196

2006-12-15


196 : « Le socle commun » - 4ème trimestre 2006

 

 

EDITORIAL

 

Bonjour à tous,

 

Permettez moi en premier lieu de vous souhaiter une bonne rentrée scolaire.

 

Comme vous avez pu le constater, le socle commun de connaissances et de compétences est sur toutes les lèvres. En effet, la mise en œuvre de ce texte qui doit permettre à « l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République » (1), est l’affaire de tous : « Chaque compétence qui le constitue requiert la contribution de plusieurs disciplines et, réciproquement, une discipline contribue à l’acquisition de plusieurs compétences. » (1). Chacun pensera ce qu’il voudra de cette disposition qui vise des finalités générales. En revanche sa philosophie et sa mise en œuvre sont plus discutables et mérite que nous nous y intéressions. Ne nous y trompons pas, pour que nous puissions participer à la formation générale de l’élève (ne le faisions nous pas déjà ?!), il est indispensable que nous poursuivions notre mission spécifique de professeurs d’éducation musicale visant à développer des compétences et des connaissances permettant à nos élèves d’appréhender le monde sonore. Ce socle n’est pas seulement celui de disciplines mises en avant mais nous concerne tous. Ensemble, avec nos différences et nos particularismes, nous contribuons à la formation des citoyens de demain. Enfin, le délicat sujet du futur brevet des collèges garde quelques zones d’ombres qu’il nous faudra éclaircir.

 

Notre engagement ne doit pas faiblir et il nous faudra nous montrer vigilant car la mise en œuvre de notre discipline est parfois malmenée pour des élèves suivant des dispositifs particuliers. En effet, si pour les 3ème DP6 implantés en L.P., le cours d’éducation musicale reste « un enseignement obligatoire de la classe de 3ème. » (2), les heures sont proposées par les proviseurs à des enseignants, en heures supplémentaires. Cette situation rappelle étrangement celle des heures facultatives du lycée. Qui peut encore prétendre que nous sommes en sureffectif d’enseignants et qu’il faut encore baisser le nombre de postes aux concours ? Que dire de la situation des chorales ? La vigilance nous conduit également à réagir contre les « mentions complémentaires arts plastiques » proposées aux candidats de lettres et histoire géographie. Cette disposition rappelant les certifications complémentaires n’augure rien de bon pour l’avenir des disciplines artistiques, pour la qualité des enseignements, le sérieux de la formation et encore une fois le recrutement d’enseignants spécialistes.

 

La rentrée est donc bien lourde et nécessite, plus que jamais, la vigilance et la mobilisation du plus grand nombre. Loin de l’agitation médiatique, il me semble indispensable que nous poursuivions notre réflexion sur les objectifs et finalités de notre discipline afin de ne pas nous perdre sur des chemins et des polémiques stériles. Comme nous l’avons vu, lors du congrès sur l’ouverture vers les autres champs artistiques, c’est en connaissant et en clarifiant nos objectifs que nous parvenons à nous ouvrir et à apporter une vision originale de notre art mais également à d’autres formes artistiques. Si, comme le prévoit le texte sur le socle, nous n’en faisons pas partie, notre enseignement contribue, chaque jour, à l’acquisition aussi fondamentales que celles d’écouter, entendre, comprendre, reproduire, analyser, se représenter (3), …

 

Fernando SEGUI 

Président



(1) BO n° 29 du 20 juillet 2006 SOCLE COMMUN DE CONNAISSANCES ET DE COMPÉTENCES
(2) Cf. Circulaire de rentrée 2006
(3) Cf. sur ce sujet l’article de Brain Oxford Journal du 7 septembre 2006 consultable en ligne sur : http://brain.oxfordjournals.org
ou à partir du site du Café Pédagogique du 21 septembre 2006 : www.cafepedagogique.net

Editorial n°195 : « L’APEMU a 60 ans ! Editorial DES présidents » (juillet 2006)



Education Musicale :

Socle et musique (Patrice Latour)
L'oeuvre complète ou par petits bouts ? (Sylvain Labardette, 1998)
Séquence : Musique Yiddish (Philippe Poisson)
L'éducation musicale aujourd'hui (Patrice Latour)
Litanies (Patrice Latour)
Une écoute à la loupe : fantaisie pour choeur à bouche fermée de Jehan Alain (Dominique Terry)


Vie de l'association :

Congrès d'Aix : inscription
Informations diverses
Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques