Sommaire et edito - 2000

Isabelle Bougault

Bulletin 169

2000-01-10


169 : « De la formation avant toute chose. »

(Janvier 2000)


En Amérique du nord, un manuel de base est donné aux enseignants lors de leur formation. Son intitulé pourrait peut-être nous éclairer : "What works", ce qui marche…

Au Québec le futur enseignant est mis en possession d’un corpus de savoirs allant de notions sur le développement de l’enfant, sur la violence, les sciences de l’éducation jusqu’aux savoirs disciplinaires.

Et en France ?

Quel enseignant faut-il être pour amener les élèves à la réussite ? Que signifie, d’ailleurs, réussir son éducation musicale pour un futur citoyen des années 2000 ?

Et donc, quelle formation recevoir en tant qu’enseignant d’éducation musicale ?

Si les questions sont relativement simples, les réponses le sont beaucoup moins ; pour ceux qu’une approche scientifique de la problématique tenterait.

Qui sommes-nous pour prévoir en octobre 2000 un congrès à Troyes sur la formation initiale et continue des professeurs d’éducation musicale ?

Notre proximité d’enseignants sur le terrain ne suffit pas à attester complètement la légitimité de nos pratiques et à l’inverse l’éloignement des universitaires chercheurs en sciences humaines - sciences de l’éducation, psychologie, ethnologie, sociologie, didactique - ne justifie pas forcément la validation de toutes leurs hypothèses. Pourtant, les diverses approches ont toutes un même objectif : cette fameuse réussite si possible de tous les élèves et cela marche bien plus souvent qu’on ne pourrait le penser. Depuis un certain nombre d’années, sur le terrain, les professeurs capables de remise en cause ont élaboré des stratégies diverses afin de combler les manques de leurs formations. A logiques du métier multiples, répondent stratégies multiples, non répertoriées à ce jour en ce qui concerne l’enseignement de l’éducation musicale. N’est-il pas temps que l’enseignant rejoigne le chercheur … "d’améliorations en tout genres" pour éviter le bricolage avec des bouts de ficelles cité par le sociologue Éric DEBARBIEUX(1) ?

De plus, entre ces types d’approche d’un même problème (2), comment intégrer et gérer la situation du professeur maître tout puissant, détenteur à la fois du pouvoir législatif et exécutif dans sa classe ? Cette situation résolument anti-démocratique, est au demeurant non reconnue ou battue en brèche depuis quelques temps par nos élèves. À juste titre ?

Nous vous invitons à réagir à toutes les problématiques du futur congrès d’octobre 2000 qui aura lieu à Troyes - académie de Reims.

Odile TRIPIER
Présidente

(1) DEBARBIEUX Éric, La violence en milieu scolaire - 1 - État des lieux, ESF éditeur, Saint-Jean-de-Braye, 1996, p.156.

(2) Vincent LANG, enseignant chercheur à l’Université de Nantes, recense dans son livre La professionnalisation des enseignants. Sens et enjeux d’une politique institutionnelle, PUF, 1999, un grand nombre de conceptions du métier.



Assemblée générale :

Compte-rendu de l'AG
Compte-rendu du CA
Rapport moral
Rapport final de l'enquête (Fernando Segui)


Vie de l'association :

Lettre au ministre
Appel à candidatures


Pédagogie, répertoires :

Quelques idées avec Asymetrix (Serge Mazeau)
L'audition en classe (Bénédicte Rogez)
"Clov et Hamm" de M. Levinas (Laurent Labiausse)


Débat :

Lettre au nouveau Père Noël


Informations :

Infos diverses
Liste des IPR

Bulletin 170

2000-04-10


170 : « De notre responsabilité, de votre responsabilité, de leur responsabilité, vous savez ce que c’est ? » - Avril 2000


En ce moment de l’année, propice aux pensées peu optimistes, aux dépressions post-hivernales, aux attentes diverses formulées à la va vite ou à l’emporte-pièce, il semble bon de rappeler à chacun le fonctionnement associatif, entre autres.

Nous avons été élus. Nous vous rappelons qu’à la prochaine A.G. auront à nouveau lieu des élections auxquelles chacun peut se présenter s’il le désire. Qu’est ce que cela signifie ?
Que le CA actuel qui vous représente va penser pour vous, agir pour vous, vouloir à votre place ?

Votre volonté - et pas seulement la nôtre, même si elles se rejoignent - doit être mise en avant. Pour cela vous devez vous mobiliser, chacun, pour connaître et faire connaître, au même titre que les membres du bureau ou les délégués académiques, les textes qui sortent, les informations de dernière minute, vos désirs, les expériences réussies, les échanges. les échecs aussi.

Un questionnaire a été envoyé à tous les lycées préparant une option musique en France, un questionnaire concernant la formation continue se trouve dans les pages centrales de ce journal. Donnez-nous du "grain à moudre" pour nos prochaines rencontres avec le Ministère, avec l’Inspecteur Général, pour le congrès de Troyes les 28 29 30 et 31 octobre 2000.

Le gouvernement a été remanié. Et là, coup de théâtre ! Notre nouvel ex-Ministre de l’Éducation Nationale saura-t-il prendre ses responsabilités pour des enseignements artistiques enfin à la hauteur de nos, de vos, de leurs ambitions (celles des élèves, des politiques, des parents d’élèves, des profs) ?

L’APEMU demande un rendez-vous le plus rapidement possible afin de discuter des questions de fonds. Les seules vertus d’une audience sauront-elles venir à bout d’un demi-siècle d’arguments qui, à y bien regarder, se résument à quelques lignes ?

Les absents ont plus que jamais tort.
Soyons là pour nous exprimer.

Odile TRIPIER
Présidente



Vie de l'association :

Lettre au ministre


Pédagogie, répertoires :

Cave Musicam (Claude Molzino)
Carnaval de l'avenir (Yolande Barbier)
Faire, entendre, connaître (Sylvain Labardette)


Congrès de Troyes :

Questionnaire


Informations :

CA "musiques amplifiées"
En bref

Bulletin 171

2000-07-19


171 : « Formation des enseignants en éducation musicale : un concentré d’exigences, un congrès pour les réaffirmer. » - Juillet 2000

Il ne s’agit pas pour nous de faire émerger une pensée unique mais des approches plurielles qui pourraient correspondre à la fois aux choix et potentialités académiques tout en essayant d’élaborer des priorités au niveau national. Toutes auront pour dénominateur commun de recenser les réussites, les difficultés, les interrogations, les certitudes et incertitudes qui assaillent le processus de formation qu’il soit initial ou continué.
Pour nous y aider :
- des professeurs de collège et lycée,
- des professeurs provenant de diverses Universités françaises et des I.U.F.M,
- les directeurs de département musicologie et les coordonnateurs des I.U.F.M,
- des enseignants provenant de conservatoires, d’universités, d’I.U.F.M, chargés des disciplines techniques,
- des enseignants chercheurs spécialisés dans la relation entretenue entre psychologie et musique, psychologie et enseignement de la musique, sociologie de l’art,
- des représentants du conseil national des C.F.M.I et I.F.M.I,
- des formateurs et coordonnateurs chargés de la formation des professeurs d’école,
- des représentants des associations représentatives de l’enseignement spécialisé

Le supérieur, longtemps protégé par un statut social fort, se retrouve, en cette fin de siècle, face aux problèmes que le secondaire et le primaire subissent depuis déjà une dizaine d’année. Un nouveau profil d’enseignant est en train de se dessiner : à la fois éducateur et artiste, technicien, didacticien et pédagogue, artisan de la démocratie, initiateur de projets souvent interdisciplinaires voire transdisciplinaires.

Quelles formations pour arriver à cela ? Trois niveaux de réflexion seront sous-jacents : le recrutement et les épreuves de concours, les contenus de formation en amont, enfin les partenariats nécessaires. La mission des Universités est de transmettre un corpus de savoirs et savoirs faire disciplinaire, passage obligé dans la construction de l’étudiant. Une maturation suffisante en terme de temps est nécessaire à l’acquisition de ces savoirs. Ces savoirs doivent être, au moment le plus approprié, «revisités» lors de l’apprentissage d’un métier : c’est à priori l’objectif des I.U.F.M. Cet apprentissage nous contraint à diversifier les modes de transmission, à connaître les besoins réels et non pas idéalisés du terrain mais aussi à connaître les autres secteurs que celui auquel on se destine : petite enfance, éducation spécialisée, enseignement spécialisé, C.F.M.I, CEFEDEM.

C’est à une conception plus élargie de l’éducation que nous vous convions. Conception qui ne peut faire l’économie d’une réflexion sur la psychologie des individus confiés.

La formation doit être ancrée dans sa finalité et chaque acteur devrait en être conscient et porteur.


Odile TRIPIER
Présidente


Vie de l'association :

Assemblée générale et CA


Pédagogie, répertoires :

Réflexions sur le Bac F11 (Emmanuel Thiry)
Temps mon ami ... (Christine Vallin)
"Afrique", Count Basie (Patrick Allait)
Quelques sites, quelques adresses
Musique spectrale - Gérard Grisey (Philippe Poisson)
Le point sur les TPE
"Libérez les enfants !"

Congrès de Troyes :

Présentation
Questionnaire
Programme
Bulletin d'inscription


Informations :

Bac 2001, option facultative
Concours

Bulletin 172

2000-10-16


172 : « Il faut, rapidement, aller à l’essentiel. »
(Octobre 2000)


Nous lisons dans le dossier de presse du 4 septembre du Ministère de l’éducation nationale un certain nombre de points qui attirent notre attention : l’accent très fortement mis sur :

la « formation artistique et culturelle » de l’individu comme une des «priorités » dans notre démocratie,

les compétences « riches » qui contribuent à la construction d’une identité,

la prise en compte des divers types de démarches que cette formation apporterait mixant l’émotion, l’intuition mais aussi des opérations mentales plus calculées comme la pensée déductive,

l’apprentissage de la rencontre avec l’autre avec l’inconnu…

Nous apprécions par ailleurs la volonté d’une « méthode pragmatique » de mobilisation des énergies passant par les « enseignements artistiques obligatoires ou optionnels » outil numéro 1 à la hauteur de cet enjeu. Le corollaire « au cœur » de cet outil étant, comme l’affirme en conclusion l’extrait, les enseignants des collèges et lycées.

La question que nous nous posons, maintenant, concerne les dossiers ouverts en priorité par la nouvelle structure, Mission de l’Education Artistique et Culturelle, alors même que le paragraphe sur la mobilisation des énergies ne nous permet pas de savoir comment le Ministère compte procéder ? Quel est son plan d’action à l’intérieur des cinq grands principes et des cinq orientations annoncées au-delà de la rentrée 2000-2001 ? Certes, les épreuves facultatives artistiques des concours d’entrée dans les IUFM nécessitent une réflexion approfondie. Mais au-delà de cela, pourrions nous savoir si une réflexion a été engagée sur la manière de médiatiser la profession au regard des jeunes afin que le vivier d’enseignants qui seront au «cœur » de l’action soit suffisant pour alimenter le besoin ? Le pragmatisme affirmé ne passe-t-il pas, au premier chef, par-là ?

Chers lecteurs que pensez-vous de cela :
Un alignement des maximas de service sur ceux des autres disciplines ou bien sur les titulaires du CA côté enseignement spécialisé ?
Pour le collège un « enseignement obligatoire socle » d’une heure hebdomadaire/ élève auquel pourrait s’ajouter un enseignement facultatif, avec choix pour l’élève parmi la chorale, l’atelier ou la classe à thème musique de deux heures semaine avec un suivi sur deux ans pour cette dernière possibilité (ex. : 6ème5ème ou 5ème4ème ou 4ème3ème ), un texte clair qui intégrerait, au choix de l’enseignant en concertation avec son chef d’établissement, la chorale ou l’atelier dans les heures de service et dès lors dans la DGH que l’on soit en collège ou lycée, à terme, une classe à thème musique dans chaque collège, dans un premier temps dans les ZEP, dans un deuxième dans tous les collèges. Ce dispositif ne viendrait pas se substituer à celui de l’heure hebdomadaire mais au contraire s’y ajouter sur la base du volontariat pour un an. Ceci afin de pallier l’absence des structures du type écoles de musique dans les zones défavorisées, avec obligation pour le chef d’établissement de l’intégrer dans le service et dès lors dans la DGH.

Bien entendu nous accepterions dans un premier temps d’assumer le déficit - énorme pour notre discipline- en heures supplémentaires. Réagissez, nous publierons vos propositions.

La démocratisation artistique culturelle a un coût. Il faut être capable de l’assumer pour que celle-ci puisse avoir lieu. « Sans un enseignement systématique, la liberté du sujet est une liberté du vide »

Odile TRIPIER
Présidente



Vie de l'association :

Assemblée générale et CA
Publications

Courrier :

La formation toujours (Michel Parmentier)
L'initiation à l'écoute des musiques (Evelyne Delmas)


Pédagogie, répertoires :


Pratiques musicales au lycée (Christian Jusselme)
Ateliers d'expression artistique (Christian Jusselme)
Les coordinateurs TICE


Congrès de Troyes :

Capes et agrégation
Renseignements pratiques
Programme


Informations :

Textes sur la chorale
Informations diverses
Liste des IPR