Edito

Yolande Barbier

Chers collègues, bonjour à tous,

        En cette rentrée, permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter une bonne année scolaire. Contrairement à tous les clichés véhiculés par les différents médias, vous vous réalisez plutôt bien dans votre travail, auprès de vos élèves et le plaisir musical est l’une de vos préoccupations premières. L’APÉMu vous propose dans ce bulletin les résultats de l’enquête qu’elle a menée cette année auprès des enseignants d’éducation musicale. Je salue encore l’implication des adhérents qui ont relayé l’information auprès des collègues. Les réponses ont été au-delà de nos espérances car plus de 1000 enseignants d’éducation musicale ont rempli le formulaire en ligne sur 6000 enseignants en France, l’échantillon est plus que représentatif ! J’exploiterai ces résultats lors de l’audience accordée à l’APÉMu par le ministère suite au courrier envoyé en juin à notre nouveau ministre Vincent Peillon.

 Lors de cet entretien, plusieurs questions seront abordées. Tout d’abord, la disparité du traitement des heures chorales dans les différentes académies, inégalité qui persiste malgré les différentes parutions au B.O. Alors que le ministère affirme régulièrement le bien-fondé de cette pratique collective, la réalité du terrain est bien différente. Nous mettrons également l’accent sur la fragilisation de l’enseignement de la musique dans les lycées : l’enseignement d’exploration « Arts du son » qui est proposé aux élèves dans trop peu d’établissements, de même que l’option facultative musique dont l’enseignement fait défaut dans beaucoup de lycées obligeant les élèves à se tourner vers des institutions payantes ou à se débrouiller seuls pour la préparer. Que dire enfin de l’option lourde en L qui disparait dans beaucoup d’établissements !

 Un enseignement républicain ne peut tolérer que cette situation perdure car elle va à l’encontre de l’égalité de traitement sur le territoire.

J’évoquerai aussi un sujet qui me tient à cœur : la baisse du nombre de candidats au concours du C.A.P.E.S. ainsi que la formation des stagiaires. Arrêtons les clichés et faisons découvrir aux étudiants l’attrait de l’enseignement de l’éducation musicale au collège ! Pour cela, il faut davantage de liaisons entre le collège, le lycée et la faculté à travers des stages de découverte, des rencontres entre étudiants et enseignants, sur le terrain, des échanges ! Cette mission concerne l’institution mais c’est aussi le rôle de notre association de faire découvrir notre métier aux étudiants de licence de musicologie. En effet, si le flux de candidats se tarit, c’est notre discipline qui sera en danger et nos élèves qui en paieront les conséquences.

Nous évoquerons tous ces sujets ainsi que le compte rendu de notre entretien au ministère lors de notre prochaine assemblée générale à Rouen les 27 et 28 octobre à laquelle j’invite vivement les délégués et adhérents. Ces moments d’échanges et de réflexion autour de notre discipline sont toujours intéressants pour chacun d’entre nous.

Je finirai cet édito en remerciant tous ceux qui ont participé pendant les congés d’été au dépouillement de l’enquête et à sa mise en forme, bravo à tous !

 Et n’oublions pas le bulletin : il a besoin d’expériences, de témoignages, de démarches pédagogiques, de séquences… pour exister, alors à vos plumes !

 

La présidente

Yolande Barbier-Ceresuela