Edito - Yolande Barbier

Yolande Barbier

Chers collègues bonjour à tous,

Pour ce premier édito de l’année 2012 permettez-moi de vous souhaiter à tous, avec un peu de retard, certes, mais de tout cœur : une bonne et heureuse année ! Soyons positifs tout en restant vigilants !

 2012, année d’élections présidentielles mais aussi d’une grande enquête menée par l’APÉMu auprès des professeurs d’éducation musicale sur tout le territoire et qui rencontre un réel succès. Nous avons déjà reçu plus de 1000 réponses, ce qui nous permettra de faire un bilan détaillé dont nous ne manquerons pas de vous informer dans un de nos futurs bulletins.

Après la lettre de rentrée et la parution au B.O. en novembre 2011 d’un texte officialisant les pratiques chorales, le mois de janvier a vu paraitre au B.O. un texte sur le développement des pratiques orchestrales à l’école et au collège.  Que d’intérêt tout d’un coup pour les pratiques collectives au sein de nos établissements !!! Je m’interroge, car les besoins financiers matériels et horaires sont tout autres pour l’implantation d’un orchestre avec instrumentarium en milieu scolaire que pour faire vivre une chorale. 65% des collèges ont une chorale avec des disparités territoriales.

Cet enseignement a toujours un statut flottant qui le fragilise alors qu’il est le moins couteux dans la mise en place de pratiques collectives et il est le plus universel : la voix est un instrument que chaque élève possède et peut utiliser dans ce cadre. Et que dire du lycée où les pratiques collectives sont confidentielles car l’enseignement de la musique n’y est pas représenté !

Ne perdons pas de vue qu’avec ces pratiques collectives, nous devons garder et transmettre une exigence de qualité artistique et cela nécessite de répondre à des objectifs simples, clairs, réalistes, opérationnels et compréhensibles ! Une chorale dans chaque collège avec les heures dans la DGH pour la faire fonctionner, voilà un objectif simple, clair, réaliste ? C’est une question de moyen, de pérennité et de volonté politique ! Ne sommes-nous pas en période électorale ?

 L’APÉMu restera vigilante sur le devenir de ces pratiques au collège et leur mise en œuvre effective sur le terrain. Je vous invite tous à me faire part de vos expériences.

Ce bulletin consacré au lycée permet d’évoquer les difficultés de mise en place de l’enseignement d’exploration « arts du son », très peu implanté dans les lycées, d’évoquer les dangers qui menacent les options facultatives, comme le montre l’édito de mars de La lettre du musicien, à qui nous nous associons pour réclamer « la nécessité de conserver l’enseignement de la musique dans l’éducation nationale » Dénoncer c’est bien, mais agissons ensemble ! L’APÉMu vous propose de signaler sur son site toute suppression d’un enseignement musical en lycée (que ce soit les arts du son, l’option ou même des enseignements de spécialité).

Si le vivier de candidats au CAPES diminue de façon si inquiétante c’est certainement aussi parce que l’éducation musicale est fragilisée à tous les niveaux. Comme tout cercle vicieux cette diminution de candidats entraine elle-même une fragilisation de l’éducation musicale.

Alors, plus que jamais mobilisons nous, expliquons autour de nous dès que nous avons l’occasion le bien fondé de l’éducation musicale obligatoire sur tout le territoire. La musique est un vecteur d’égalité sociale, défendons-la. Comme le dit Vincent Maestracci notre IGEN l’élève rencontre « la musique pour apprendre et la musique pour s’apprendre ».

 

La Présidente

Yolande Barbier-Ceresuela