Courrier aux Recteurs et Rectrices

Anne-Claire Scébalt

Épinal, le 20 octobre 2020

Madame la Rectrice, Monsieur le Recteur

La crise de la COVID-19 et les règles sanitaires affectent chaque enseignement et plus particulièrement l’éducation musicale et le chant choral qui se sont vus entravés dans leur essence même que sont les pratiques collectives. Dans l’attente de perspectives de sortie de crise et d’un retour à la normale, il importe que les pratiques vocales bénéficient d’un regard attentif et d’un soutien particulier.

Par ailleurs, l’interdiction de la pratique des instruments à vent inquiète la communauté scolaire. La question de l’épreuve de spécialité musique et de la filière Sciences et Techniques du Théâtre de la musique et de la Danse (S2TMD) au baccalauréat devient de plus en plus impérieuse. En effet, la note de service définissant les épreuves de spécialité musique précise que « En étant accompagné de ses partenaires choisis prioritairement dans l'enseignement de spécialité et exclusivement parmi les élèves du lycée, le candidat scolaire interprète une création collective élaborée durant l'année de terminale ». Cette double contrainte, celle collectif et celle qui impose de se dérouler dans le cadre du cours, empêche les lycéens, instrumentistes à vent, de préparer leur épreuve de spécialité (coefficient 16) dans le cadre légal prévu par les textes. La question se pose dans les mêmes termes pour l’épreuve de spécialité « interprétation » en filière S2TMD.

A quelques mois de l’échéance, il nous semble indispensable de pouvoir rassurer les élèves et leurs familles qui s’interrogent sur les recours possibles. Certaines académies ont d’ores et déjà choisi d’autoriser leurs élèves à pratiquer leur instrument dans le respect des règles sanitaires afin de leur permettre de préparer et présenter leur épreuve dans les conditions normales et légales.

Afin d’informer nos adhérents, professeurs d’éducation musicale, nous souhaitons savoir quelles dispositions vous envisagez dans votre académie pour ces élèves qui ne pourront pas passer leur épreuve de spécialité du baccalauréat.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Madame la Rectrice, l’expression de nos sentiments respectueux et dévoués à une éducation artistique de qualité au sein de l’école de la République.   

Anne-Claire SCEBALT
Présidente de l'APÉMu