Nouvelle édition de l'école en chœur

Anne-Claire Scébalt

Chers collègues,

 
  
Bien sûr, chacun d'entre nous pourrait se réjouir de l'attention qui est portée aux chorales et à leur rayonnement si c'était plus que des mots. En effet, au delà du coup de pub, la situation des chorales est très alarmante et, rien dans les faits ne montre une réelle volonté de "favoriser et de développer le rayonnement du chant choral". 
 
Notre courrier du 21 octobre à Madame la Ministre, demandait une reconnaissance du travail spécifique de la chorale (compte tenu des effectifs, des heures supplémentaires de répétitions, de l'ambition artistique des projets, des spectacles...) et demandait la reconnaissance de la quotité horaire de 2h, telle qu'elle est annoncée dans la circulaire de 2011. Ce courrier est toujours sans réponse malgré la volonté affichée de valoriser les chorales (...). 
 
Les faits montrent une dégradation rapide et inquiétante des conditions de mise en oeuvre de la chorale : 
A la rentrée 2015, beaucoup d'enseignants ont perdu leur 2e heure, très peu ont eu la maigre compensation, l'IMP qui avait été promise dans la circulaire d'application des décrets d'août 2014. 
La situation sera encore plus préoccupante à la rentrée 2016 puisque la 1ère heure chorale est remise en cause dans de nombreux établissements. De nombreux collègues nous ont informés qu'elle n'était plus dans la DHG et qu'elle devait être financée sur les fonds propres de l'établissement. Dans plusieurs cas, le chef d'établissement a fait d'autres choix. 
 
Chacun peut mesurer la distance qu'il y a entre les mots, les objectifs affichés de cette opération et les faits. Ainsi, compte tenu de la situation présente et à venir, des disparités académiques, des menaces qui pèsent sur nos chorales et, sans un signe fort du ministère pour la prise en compte de la rémunération des heures chorales, 
 
en signe de protestation, nous vous invitons à ne pas participer à l'opération école en choeur.
 
Nous adressons un courrier à Mme la Ministre pour l'informer de cette décision. 
 
 
Par ailleurs, je vous rappelle qu'une lettre à adresser à votre député est en ligne sur le site de l'APEMu. Chacun doit l'imprimer et l'envoyer à son député. L'objectif est d'alerter nos élus qui pourront relayer cette inquiétude à l'assemblée nationale (en posant une question notamment). Nous avons déjà reçu quelques réponses qui laissent présager que nos élus sont attentifs à cette situation. Il est très important que chacun fasse cette démarche, c'est l'un des seuls leviers politiques actuellement qui nous permettra d'être entendus. 
 
Enfin, n'hésitez pas à nous faire savoir quelle est la situation dans votre établissement, dans votre académie. Cette connaissance du terrain nous permet d'être plus précis et plus efficients dans nos différentes démarches pour sauver les chorales. 
 
 
Anne-Claire SCEBALT
Présidente de l'APEMu,