Rapport moral 2000

Odile Tripier-Mondancin

2000-12-07

 

Assemblée générale 2000

 

« Dans un régime autoritaire, les rouages de l’État sont si parfaitement assemblés que l’insuffisance d’un des éléments a peu d’importance. En régime démocratique le lien est plus lâche. Pour que tout marche, il faut que chacun apporte son effort. »

Daniel ROPS, Ce qui meurt et ce qui naît III p 101.

 

Étant donné le peu de temps dont nous disposons pour débattre, lorsque l’assemblée générale est incluse dans l’organisation d’un congrès, je serai brève pour vous laisser au maximum la parole afin de préparer par vos questions l’interview de Monsieur l’Inspecteur Général, Vincent Maestracci.

 

Au travers de l’énumération des actions engagées en 99-2000 au niveau national et local, vous saurez voir les principes défendus par l’A.P.E.MU. Je vous demande, dès à présent d’être attentif afin de pouvoir vous positionner par votre vote en fonction de ce que vous pensez être de votre, de notre devoir.

 

L’APEMU, je le rappelle est avant tout un lieu d’échanges et de débats sur lesquels nous essayons de fonder un discours le plus serein possible en procédant le plus systématiquement possible par stabilisations provisoires, confrontations, rectifications successives. Ce discours nous sert ensuite à vous représenter du mieux possible lorsque nous sommes consultés par diverses instances qu’elles soient institutionnelles syndicales ou autres.

 

I - Organisation du congrès :

 

Depuis l’élaboration de la problématique jusqu’à sa mise en œuvre ; les équipes du bureau et du conseil d’administration ont mis « la main à la pâte », sujet du congrès oblige, ( référence à l’expérience menée dans certains IUFM…) aidée en cela de délégués académiques qui ont accepté ponctuellement de se prêter au jeu. Il n’en demeure pas moins que c’est sur l’équipe de Reims qu’a pesé la plus lourde charge de travail. J’en profite pour remercier la délégation de Reims pour le travail, particulièrement lourd, accomplis cette année.

 

II - A propos des lycées :

 

En janvier une petite enquête sur la musique envoyée à tous les professeurs de lycées nous a aidé à répondre, en partie, avant les vacances de Pâques,à la consultation menée par le GTD arts/lycée à propos de l’élaboration de propositions de programmes pour la seconde et la première, option facultative et option obligatoire. Contacts avec Monsieur Pierre Bacqué président du GTD arts, membre du CNP (conseil national des programmes). La consultation s’est faite à ce moment là dans l’urgence. Six professeurs de lycée ont pu nous aider à construire un argumentaire représentatif d’une opinion très partagée : beaucoup d’interrogations sur les contenus proposés notamment pour la série L’option obligatoire musique en première. Contact avec le SGEN à ce sujet. La personne qui nous a contacté, membre également du CNP, cherchait à comprendre ce qui motivait notre demande de ré-ouverture d’une session de travail afin d’élaborer de nouvelles propositions en un temps raisonnable.

 

III - Contacts avec le Ministère :

 

En décembre 99 une lettre est envoyée au cabinet de Monsieur Allegre, demandant le pourquoi du retard de la parution des maquettes du CAPES et de l’Agrégation externe. Maquettes qui avaient été élaborées un an auparavant par une commission multipartite. L’APEMU se déclare prête à participer à nouveau à la réflexion si le Ministère juge bon de réunir à nouveau une commission. Rappel : tous les délégués académiques de l’époque avaient été questionnés sur leur opinion quant à l’adéquation des maquettes précédentes avec les compétences nécessaires à l’exercice du métier de professeur d’éducation musicale.

 

En avril, lettre du bureau adressée à Monsieur le Ministre de l’Education nationale rappelant entre autre les engagements pris en 1993

 

Suite à cela première audience en mai 2000 au Ministère après la nomination de Monsieur Jack Lang, auprès de monsieur Jean-François Chaintreau.

 

Courrier récapitulatif à Messieurs, Mollard, Chaintreau, Maestracci, mentionnant les points abordés, les textes officiels référents. Ce courrier, de plus, affirmait les principes, valeurs, et modes de fonctionnement qui nous semblent incontournables de la maternelle à l’IUFM

 

La deuxième audience a lieu le 9 octobre 2000, à notre demande, dans la mesure où les engagements pris dans la conférence de presse du 4 sept et le projet de PLFinance 2001 ne nous satisfait qu’en partie ( cf. résumé de l’audience et lettre ci-jointe).En résumé nos maximas de service seraient alignés sur les autres disciplines dès la rentrée scolaire 2001. Cette décision ne sera annoncée que lorsque une série de propositions pour un enseignement artistique ambitieux seront clairement identifiées par l’entourage du Ministre et le Ministre lui-même. Certaines de ces propositions nous ont faite réagir fermement : l’idée de donner le choix à l’élève de quatrième et troisième entre deux heures d’arts plastique ou deux heures d’éducation musicale ( cf. lettre) Le 16 novembre la conférence de presse de Monsieur Jack Lang devrait en dire un peu plus sur ces projets et sur la manière d’utiliser les 263MF évoqués.

 

Il est évident qu’il faut encore, une fois de plus, être très très vigilants, prudents car si l’alignement se fait, il ne faut pas que cela soit au détriment de l’obligation de continuité de cette discipline dans la cursus scolaire, au moins de la maternelle à la fin du collège. Si à la date du 16 novembre aucun engagement n’est pris il faudra faire quelque chose pour que cesse l’absurde.

 

IV - Accompagnement des nouveaux délégués :

 

Il fut très succinct cette année mais le dossier de liaison élaboré l’an passé par Tony, permet malgré tout de clarifier les choses. Il s’agira de le faire encore évoluer. Un certain nombre de délégués ont rejoint l’équipe. Il s’agit maintenant de les intégrer à des projets communs, la prochaine assemblée générale à Dijon permettra de s’y consacrer très particulièrement.

 

V - L’édition des journaux trimestriels et actes de congrès :

 

J’en profite pour saluer le travail réalisé BENEVOLEMENT, comme tout le reste d’ailleurs, j’insiste..., par l’équipe de Bordeaux. Il est vrai que cela a été long mais le résultat est à la mesure de l’attente et le plaisir de les lire encore plus grand. Ils sont magnifiques très riches, bref un outil à conseiller à tous.

 

La publication trimestrielle, à pour devise d’accueillir l’éclectisme de la réflexion pédagogique didactique et autre, les billets d’humeur ...avec tolérance respect. Et là bravo à Philippe Poisson pour le travail de mise en page, le travail de « récolte » des articles…

 

Ce mois-ci envoi à 7000 exemplaire d’une documentation sur le congrès et l’APEMU grâce au travail de recherche de sponsor de Philippe. A ce sujet nous avons beaucoup de regrets vis à vis des éditions l’Harmattan qui ne désirent pas faire de publicité dans le journal alors que les lecteurs sont là ; idem pour l’INA GRM et le CDROM…

 

VI - Contacts divers :

 

Nous avons eu des contacts avec l’EAS - European Association School- qui nous propose de chercher un intervenant pour le congrès de Riga en Lettonie, les 10 11 12 13 mai 2001- Les frais sont pris en charge, l’intervention devra porter sur la prise en compte de l’interculturalité dans le cours d’éducation musicale. Ceux qui sont intéressés et qui auraient travaillé plus particulièrement le sujet représenteraient la France pendant 15’. Essayez de me joindre pendant le congrès pour que nous en parlions. Je dois rapidement donner un nom et un prénom. L’EAS, en tant que membre de l’APEMU, nous propose de prendre en charge dans une année future l’organisation d’un congrès européen....à mûrir.

 

La revue « Cahiers pédagogiques » ou CRAP nous a demandé une contribution au numéro qui paraîtra en mai sur l’éducation musicale. Il s’agit de donner un aperçu de quelques thèmes abordés lors de ce congrès à charge pour leurs lecteurs d’acheter les actes de congrès s’ils désirent approfondir.

 

Tout ces réflexions et action sont menées dans une gestion que nous souhaitons la plus rigoureuse possible, tant dans le respect des lois que de l’individu.

 

Je conclurai simplement en proposant pour l’année qui vient, jusqu’à la prochaine assemblée générale d’octobre, un recentrage fort sur l’association, ses finalités et son fonctionnement au niveau académique, ses délégués, leur rôle, leur engagement car engagement il y a et il doit y avoir sous peine de sclérose ou de culpabilisation. L’APEMU EST UN CONTRE POUVOIR, nous avons plus que jamais besoin de ce type de lieu pour pouvoir dire, indépendamment de quiconque, ce que nous pensons.

 

Enfin l’équipe du bureau, ici présente, est démissionnaire comme tous les ans. Chaque membre vous fera part de sa décision quant à arrêter ou poursuivre son action. Quant à moi je me présente à nouveau mais je vous annonce d’ores et déjà qu’à la prochaine Assemblée générale je ne me représenterai certainement pas. Cette tâche est d’une si grand richesse que d’une part il faut que d’autres puissent y goûter et d’autre part qu’il ne faut pas la gaspiller en « thésaurisant », si je puis dire, trop longtemps la fonction. Il y faut de l’énergie de la pugnacité de l’intérêt à la cause commune, de la clairvoyance alors relayons nous et l’APEMU n’en sera que plus forte, plus ouverte plus responsable. Pour cela il faut s’y préparer, anticiper.

 

Malgré tout si vous trouvez que quelque chose ne marche pas, posez vous la question : ai-je bien fait le nécessaire, suis-je bien informé ? Car à trop laisser faire les autres…

 

 

Odile TRIPIER-MONDANCIN 

Présidente de l’APEMU.