Sommaire et edito - 2010

Isabelle Bougault

Bulletin 209

2010-03-15


209 : "L'histoire des arts" - 1er trimestre 2010

EDITORIAL

Chers collègues, bonjour à tous

 

Histoire des arts, me dites-vous ??? Certains parmi vous lèvent déjà les yeux au ciel ! Comment faire pour l’intégrer dans notre « petite heure » de cours hebdomadaire ? Au vu des nombreux mails que j’ai reçus et des échanges que j’ai eus lors de stages de formation depuis le début de l’année, beaucoup d’entre vous se posent des questions sur la mise en application de l’histoire des arts en tant que matière transversale enseignée et évaluée au collège à travers le diplôme du brevet. 

 

Rassurez-vous, l’histoire des arts en éducation musicale, nous en faisions déjà dans nos cours. Je ne me fais pas de soucis, le professeur d’éducation musicale replace toujours les œuvres dans leur contexte historique, social, artistique et culturel etc… et il reste ouvert à l’interdisciplinarité pour aborder l’histoire des arts de façon cohérente.

 

Elle s’intègre parfaitement dans l’application des nouveaux programmes et offre un éclairage thématique intéressant entre les disciplines ! Alors, au lieu de nous méfier, lançons-nous ce défi de l’histoire des arts ! Saisissons cette occasion et situons-nous à la croisée des matières tout en gardant notre spécificité avec notre richesse d’enseignant d’éducation musicale ! Vous êtes tous sérieux, passionnés et créatifs, des solutions existent, ce bulletin en propose quelques-unes, alors à vos plumes ou à vos claviers pour nous en proposer d’autres. Notre association doit rester vivante à travers les échanges d’activités de ses membres ! 

 

Je terminerai cet éditorial en saluant l’arrivée d’Anne-Claire Scébalt qui va désormais s’occuper du bulletin. Je remercie de tout cœur Dominique Terry pour son dévouement comme directrice de la publication ces dernières années !

 

La présidente

Yolande Barbier-Ceresuela



Education Musicale :

Le programme des bacs 2011
HDA : De l'oeuvre d'art au chef d'oeuvre (Thierry Receveur)
HDA : Séquence : Arts, états, pouvoir (François Campan)
HDA : Histoire des arts : lézards ? (Fernando Segui)
HDA : L'art est l'autre (Christine Vallin)
HDA : Séquence : des dieux, des monstres et des héros (Emmanuelle Mariini)
HDA : Dans mon collège ... (Eric Razafimbadà)

Vie de l'association :

Les 1000 raisons d'adhérer à l'APEMu

Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques

 

Bulletin 210

2010-06-15


210 : "Les songes sont trompeurs, et je ne les crois pas" - 2ème trimestre 2010
EDITORIAL


Le Sommeil :
« dormons, dormons tous ;ah que le repos est doux !
Morphée
regnez, divin sommeil, regnez sur tout le monde,
répandez vos pavots les plus assoupissans ;
calmez les soins, charmez les sens,
retenez tous les coeurs dans une paix profonde. »...

Acte III scène 4
Atys Lully / Quinault

Placer cet éditorial sous la citation de la scène du sommeil d'Atys est quelque peu étrange en cette période agitée. Mais, le sentiment d'être endormi par des propos sensés être apaisants ou des silences coupables, nous poussent à appeler à la réaction et à la vigilance. 

 

En effet, les sources d'inquiétudes sont nombreuses et le dernier courrier adressé à Monsieur le Ministre par l'APEMu. en est un révélateur. En effet, la mise en œuvre de la réforme des lycées vient apporter son lot d'incohérences et d'inégalités en fonction des lieux. A ce jour, la demande d'entrevue est restée sans réponse. Pour autant nous ne pouvons pas laisser disparaître ça et là les quelques enseignements facultatifs dispensés et qui viennent apporter dans les lycées, en plus d'un enseignement, une véritable respiration par des pratiques artistiques de qualité. 

 

Le collège est quant à lui toujours dans l'œil du cyclone. En effet, plusieurs éléments sont toujours sources de fragilisations ou d'inquiétudes: les heures attribuées aux chorales (prolongement des enseignements, faut il le rappeler ?), les situations dans lesquelles sont placés beaucoup de collègues devant faire le choix d'effectuer certains enseignements en heures supplémentaires au risque de les voir disparaître, les classes de plus en plus chargées (cf. les propositions faites d'augmenter en moyenne d'un élève les effectifs par classe), le temps passé à l'évaluation du socle commun, la mise en œuvre de l'histoire des arts et son évaluation, etc... Sur ce dernier sujet, il est intéressant de suivre au plus près les évaluations réalisées et les épreuves imaginées. Comme vous le savez, cette année fut placée sous le signe de l'expérimentation qui a vu des enseignants des disciplines artistiques plutôt engagés dans l'intégration de cet enseignement. En effet, ils ont su faire vivre les relations entre les œuvres, la mise en perspective de problématiques intéressantes. Les évaluations réalisées ont montré une grande diversité de mises en œuvre, ce qui est plutôt intéressant et mettant en avant encore une fois l'engagement des équipes et leurs capacités à s'adapter aux situations. Mais, en fonction des lieux, des chefs d'établissements, la prise en compte de cette note a été très disparate faisant apparaître ça et là des décisions arbitraires et peu respectueuses de la souveraineté des jurys. 

 

Enfin, le dernier point d'inquiétude réside dans la formation de nos futurs collègues. Nous ne pouvons que déplorer le caractère très réduit de la formation par alternance des étudiants qui passeront le concours et surtout de la situation plus que délicate dans laquelle se retrouveront les professeurs stagiaires à la rentrée. En effet, ces derniers occuperont des postes à temps complet dans les établissements avec un suivi par un tuteur. Ce dernier devrait pouvoir être déchargé de trois heures en début d'année, mais la réalité nous montre qu'ils n'accepteront pas de laisser leurs classes à la rentrée et qu'ils effectueront cette tâche délicate en heures supplémentaires. Comment peut-on laisser cette situation sans réaction? En posant cette question, je pense évidement aux maitres de stages qui vont devoir mener à bien leurs missions d'enseignements et le suivi d'un collègue entrant dans le métier sans aucune expérience avec trop peu de recul et de temps. Je pense surtout au jeune collègue ayant tout à construire d'un seul coup, avec trop peu d'accompagnement et d'espaces de mises à distance des premières situations difficiles, délicates, angoissantes, … Nous le redisons, enseigner est un métier qui s'apprend avec du temps pour construire, déconstruire et reconstruire une pratique éthique, riche, cohérente, permettant l'affirmation d'une identité professionnelle. Enfin, je pense aux élèves qui auront un enseignement plus chaotique du fait de l'inexpérience de leur enseignant et surtout de la présence dans l'année d'étudiants moins qualifiés encore pour remplacer le professeur stagiaire. « Marcheur, il n'y a pas de chemin, le chemin se construit en marchant » En reprenant les propos d'Antonio Machado nous suivons une idée chère au poète espagnol : il n'y a pas de destin tracé, mais il faut que chacun, en conscience, trace sa voie personnelle et professionnelle. Pour cela, le savoir, le temps, la réflexion sont indispensables. 

 

Comme vous pouvez le constater, il n'est pas temps de dormir mais bien d'agir et ce, malgré les vacances bien méritées qui se profilent. Montrons nous vigilants et réactifs afin de ne pas accepter l'inacceptable. L'avenir du système éducatif et de notre discipline est bien en jeu. 

 

Ne nous laissons pas, nous non plus, abuser par les songes et le sommeil.

 

La présidente

Yolande Barbier-Ceresuela

 

 

Atys : venez à mon secours ô dieux ! ô justes dieux !

Cybele : Atys, ne craignez rien, Cybele, est en ces lieux.

Atys : pardonnez au désordre où mon cœur s' abandonne ; c'est un songe...

Cybele : parlez, quel songe vous estonne ? Expliquez-moy vostre embaras.

Atys : les songes sont trompeurs, et je ne les croy pas. »

Acte III scène 5

 


Education Musicale :

La réforme des lycées en 3D (Dominique Terry)
Le filet à papillon (Dominique Terry)
TICCE : Séquence : Le rap, le slam en salle informatique (Isabelle Bougault)
TICCE : Création d'une sonnerie avec Music Maker (Pascale Tenant)
TICCE : Récupération et convertion des vidéos d'internet (Etienne Gégout)
Vie de l'association :

Lettre au ministre (lycées)

Les 1000 raisons d'adhérer à l'APEMu

Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques

 

Bulletin 211

2010-09-15


211 : "Défendons l'éducation musicale !" - 3ème trimestre 2010

EDITORIAL

Chers collègues, bonjour à tous

 

Nous vivons un début d’année scolaire sur le ton de la mobilisation ! Le peuple est dans la rue ! Mais nous, nous mobilisons nous pour défendre l’éducation musicale et le bien fondé de cet enseignement de école primaire à l’université, pratiqué dans de bonnes conditions d’enseignement et de formation ? Avec tous ces défilés sur le thème des retraites, la formation en alternance de nos jeunes collègues fraîchement sortis du concours du Capes est passée presque inaperçue aux yeux des médias et de la population ! Pourtant la situation est grave, car les stagiaires ont commencé l’année avec un temps complet ! « Ils ne font que 18h par semaine » diront certains, mais dans notre matière c’est la prise en main de 18 classes, 3 niveaux (car normalement ils n’enseignent pas en 3ème) donc 540 adolescents en cours, 1620 bulletins scolaires à remplir ! Certes, ils ont un tuteur expérimenté pour les conseiller mais souvent les emplois du temps se chevauchent et le tuteur n’est pas dans le même établissement !

 

Il faut tout construire du 1er coup, gérer le contenu, la discipline, les progressions et ce sans aucun recul ! Beaucoup sont angoissés, démunis, découragés surtout ceux qui n’ont aucune expérience de vacation par le passé !

 

« Enseigner est un métier qui s’apprend », c’est mépriser ce métier noble et respectable que de le traiter de la sorte ! Cette situation me révolte, et je voulais commencer cet éditorial par ce cri de colère surtout quand on sait que cette situation n’est justifiée que par des considérations de réduction budgétaire ! Tant pis pour les élèves et les nouveaux enseignants !

 

La réforme des lycées s’est mise en place et comme nous le craignions les enseignements d’explorations « arts du son » ont été implantés la plupart du temps dans des lycées où l’option facultative musique existait déjà, avec des principes de recrutements très aléatoires suivant les demandes des élèves, fragilisant l’enseignement facultatif de la musique ! La lettre envoyée à ce sujet à Monsieur Luc Chatel demeure sans réponse. Nous devons continuer, en tant qu’association de professeurs d’éducation musicale d’interpeller nos dirigeants, les parents d’élèves, les chefs d’établissement et les élus sur le danger de voir notre enseignement disparaître du lycée.

 

Néanmoins les nouveaux programmes voient leur deuxième année d’application et ils sont pour nous l’occasion d’une remise à plat de nos pratiques et nos contenus et c’est plutôt positif ! Alors saisissons-nous de l’évaluation des compétences du socle commun car sur ce terrain nous sommes expérimentés en éducation musicale et nous avons des items dans chacun des piliers. Je vous incite à vous impliquer auprès de vos collègues comme nous l’avons fait pour l’histoire des arts. L’épreuve d’histoire des arts est obligatoire au brevet des collèges, les professeurs des matières artistiques doivent absolument s’impliquer dans son organisation, son contenu et son évaluation en étroite collaboration avec leurs collègues d’autres disciplines. Beaucoup d’enseignants d’autres matières découvrent alors la richesse et la diversité de nos pratiques.

 

Je terminerai cet éditorial en vous invitant à l’assemblée générale de l’Apemu, à Clermont Ferrand fin Octobre où j’ai toujours un grand plaisir à vous retrouver, l’ordre du jour nous concerne tous. Enfin, je souhaite bonne chance à Dominique Terry dans ses nouvelles fonctions, je suis sûre qu’elle saura y mettre à profit « toutes les graines qui ont germé » durant toutes ces années de pratique en tant qu’enseignante et membre actif de notre association et qu’elle les utilisera « pour cultiver son nouveau jardin » 

 

La présidente,

Yolande Barbier-Ceresuela




Education Musicale :

Quand le rêve (cauchemard) devient réalité (Fernando Segui)
Merci et bon vent à .... ! (Fernando Segui)
Nietzsche, le théâtre et la musique (Thierry Receveur)
Piloter une vidéo avec Asymétrix (Etienne Gégout)
Séquence : "Musique métissée : un continent, l'Afrique" (Yolande Barbier)


Vie de l'association :

Assemblée Générale : Programme, inscription

Les 1000 raisons d'adhérer à l'APEMu

Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques

 

 

Bulletin 212

2010-12-15


212 : "Mobilisons-nous pour les chorales" - 4ème trimestre 2010
EDITORIAL

 

Chers collègues, bonjour à tous 

 

« L’hiver qui nous tourmente, s’obstine à nous geler… nous ne saurions parler qu’avec une voix tremblante… »

Isis de Lully 

 

Dans ce dernier bulletin vous trouverez de nombreux textes montrant que l’APÉMu, loin d’être gelée par l’hiver, demeure dans l’action, la réflexion et les propositions en faveur du développement de l’éducation musicale. 

 

Dans l’action : nous restons concernés par l’inégalité de traitement des heures de chorales sur le territoire. L’APÉMu a rédigé une lettre à l’attention de M. Luc Chatel et demande à le rencontrer. La chorale fait partie intégrante des nouveaux programmes d’éducation musicale et c’est l’une des rares activités collectives dans un établissement. Elle permet aussi à l’élève qui la pratique de valider plusieurs items du socle commun de compétences notamment dans les piliers 6 et 7 !

 

Il faut nous battre et essayer de convaincre nos dirigeants du bien fondé de cette activité pour le développement et l’éducation de nos élèves, certes au niveau national, mais aussi localement, chacun d’entre nous doit agir auprès du CA de son établissement, des élus locaux et des parents d’élèves ! 

 

Mobilisons-nous pour les chorales dans les collèges ! 

 

Réfléchir et proposer sont aussi des objectifs importants pour notre association qui, lors de l’assemblée générale à Clermont Ferrand, a pris du temps pour se questionner sur le problème de la communication. Plusieurs réponses ont été apportées notamment : le lancement d’une étude pour un nouveau logo, le renouvellement du site internet de l’APÉMu, la création d’une page facebook : il faut vivre avec son temps ! Beaucoup de projets auxquels je souhaite associer tous les adhérents. 

 

Je tiens à saluer tous ceux d’entre vous qui, en plein conflit sur les retraites, avec la pénurie de carburant et les grèves à la SNCF, ont participé à l’Assemblée Générale en Octobre. Notre assemblée générale a eu lieu et a été très productive, vous le découvrirez en feuilletant ce bulletin ! 

 

L’APÉMu, parlez-en autour de vous car une association n’existe que par ses adhérents. 

Malgré « les frimas de l’hiver qui se rependent », je conclurai en vous souhaitant avec « une voix chantante » de joyeuses fêtes de Noël. 

 

La présidente 

Yolande Barbier-Ceresuela

 



Education Musicale :

Prenez votre temps ! (Patrice Latour)
Dissonances (Maïté Adam-Ouret)
Jeu vocal polyphonique (Marie-Françoise Quinet)
Séquence "un peu de jazz" (Isabelle Bougault)

Vie de l'association :

Assemblée Générale : Rapport moral, rapport financier
Assemblée Générale : Questions à M Dupoux, IA-IPR
Lettre au ministre sur les chorales
Annonce du prochain congrès : Toulouse, octobre2011
Les 1000 raisons d'adhérer à l'APEMu
Bulletin d'adhésion, Bulletin d'abonnement, Publications
Membres du conseil d'administration, du bureau
Délégués académiques